Friday, June 22, 2012

Le Canadien

 


C'est le train n°2 (car le n°1 fait le même trajet dans l'autre sens), le mythique Canadien, qui traverse tout l'ouest du Canada, et relie Vancouver à Toronto, en passant par les villes d'Edmonton et Winnipeg, ainsi que de nombreuses bourgades de moins de 5000 âmes. C'est grâce à Sophie que nous avons pu en faire l’expérience.


Parmi la vingtaine de wagons, on compte 3 “dome cars”, sorte de bulle en plexiglas surélevée, depuis laquelle on peut profiter d'une vue imprenable sur les paysages que l'on traverse. On part de Vancouver le soir, vers 20h30, le lendemain, on traverse les rocheuses canadiennes, on grimpe un peu, on voit des cascades, des glaciers, des montagnes enneigées. De temps à autre une voix annonce au haut-parleur que nous allons avoir bientôt sur notre droite une vue sur Triangle falls, ou bien que sur notre gauche nous avons une vue imprenable sur Mt Robson, le plus haut pic des rocheuses canadiennes, en deux langues s'il vous plaît. Nous nous tordons de rire avec l'accent de ces canadiens francophones. Nous apercevons deux ours, qui se promènent en lisière de forêt. Le lendemain, ce sont surtout des plaines que nous traversons, de grandes prairies à perte de vue, et même à deux reprises, des bisons qui broutent. Il fait un soleil radieux. Le troisième jour, il fait plus gris, et nous traversons des forêts et longeons des lacs où nous apercevons des castors qui barbotent. On nous explique que nous traversons présentement une réserve d'amerindiens à laquelle on ne peut acceder que par train, et qui sont encore à 97% « pur sang ».
Nous sympathisons avec d'autres voyageurs, certains touristes comme nous, d'autres qui rentrent chez eux et prennent le train car leur bourgade est trop petite pour être desservie en avion. Nous sommes en classe économique, ce qui veut dire que nous n'avons pas de couchette, mais le wagon n'est même pas rempli au quart, et les sièges très confortables, ce qui fait qu'on ne dort pas trop mal quand même. Ceux qui ont pris des couchettes ont des lits et même accès à des douches. Il y a aussi des snack bars, et des wagons restaurants, mai nous avons fait quelques courses avant de partir ce qui nous permet de faire des économies, et on se débarbouille avec des lingettes. En fait ce qui nous fait faire le plus d'économies, c'est le site des “aubaines express” (bon plans) que Sophie nous a recommandé : http://www.viarail.ca/fr/aubaines/ et qui permet de trouver les billets à 75% de réduction à condition d'être flexible sur les dates. Le personnel de bord est gentil et serviable. Ils sont obligatoirement tous bilingue, et on nous explique qu'il sont le plus souvent choisis parmi la communauté francophone de la ville de Winnipeg, qui est à mi-chemin sur notre trajet. Leur accent est donc spécifique à cette région, et est différent de celui du Quebec. A de nombreuses reprises nous devons ralentir ou nous arrêter pour laisser passer un train de marchandise, ou bien restons bloqué quelque temps derrière un train en panne, mais personne ne s'énerve : sur un trajet de 3 jours et demi, on n'en est pas à quelques minutes près... De fait, nous aurons 6 heures de retard au final, ce qui nous permettra de profiter d'un bon de remise de la compagnie de chemin de fer Via Canada, qui nous paiera notre billet pour la ville de Quebec. 


Pour les voyageurs au Canada et amateurs de beaux paysages sauvages, nous recommandons vivement le Canadien !

Recette : Soupe de poivrons

Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 3 oignons
- 3 poivrons rouges
- 3 tranches de pain (rassi)
- 1 litre de bouillon de légumes
- 1 boîte de purée de tomates
- 1 buche de fromage de chevre (150 g)

Préparation :

Couper les oignons et les poivrons en dés (on peut éplucher les poivrons pour qu'ils soient plus digestes) et les faire revenir 15 à 20 min dans un peu d'huile.

Ajouter le bouillon, le pain, le fromage, la purée de tomates, puis laisser cuire 15 min.

Mixer et déguster bien chaud

Merci à François-Olivier et Laurence pour leur recette !

Monday, June 18, 2012

Grand Canyon




Cicatrice large de plus de 17 kilomètres de large et plusieurs centaines de kilomètres de long, cette grande crevasse traverse la grande plaine désertique du nord de l'Arizona. Creusé par la rivière Colorado sur des millions d'année, le Grand Canyon était un obstacle naturel insurmontable, tant pour les colons que les populations indigènes, qui préféraient souvent faire les 300km de détour pour passer de l'autre côté au fait de descendre dans le gouffre et remonter de l'autre côté.


La roche rouge striée d'un peu de végétation ci et là s'illumine sous les premiers rayons du soleil, et à mesure que celui-ci monte dans le ciel, il parvient à faire scintiller la rivière Colorado, qui chemine tranquillement dans le fond du canyon. Ce n'est qu'illusion, car son parcours est semé de terribles rapides qui ont coûté la vie a bien des aventuriers. Ce n'est qu'en 1869 que le Major Powell, vétéran de la guerre de cessesion, et son équipe, ont réussi à descendre la rivière, dans le but de cartographier cette région.


En cette fin du mois de mai, il fait un temps radieux, mais à plus de 2000m d'altitude, et avec un vent à décorner des bœufs (et qui nous fait trembler à l'idée de se faire pousser dans le canyon) nous sommes emmitouflés dans nos écharpes et bonnets. La vue n'en est pas moins magnifique.


Quelques reflexions en quittant le Mexique


Le Mexique est un carrefour spatio-temporel entre le monde indien précolombien, le monde latin espagnol, et le monde anglo-saxon américain. C'est le lieu d'un mélange étonnant et passionnant, accouchant d'une identité mexicaine haute en couleurs qui nous a beaucoup plu.

Mélange historique et culturel :

Le Mexique c'est d'abord le pays des "mexicas" (comme s'appelaient les aztèques), héritiers des nomades chichimèques descendus du nord vers le plateau central du pays, et qui se sont mis dans la lignée des toltèques. Mais le Mexique c'est aussi le pays des olmecs, mayas, mixtèques, zapotèques, tarasques... toutes ces civilisations cousines qui se sont succédées et entremêlées dans la région, qui se sont combattues ou qui ont échangé, et qui ont érigé des sites incroyables (sans utiliser la roue pour le transport, plutôt la "main d'oeuvre"), creusé l'astronomie (pas de fin du monde le 23 décembre 2012, juste un changement d'ère comme tous les 5000 et quelques ans) et dont ne savons finalement que peu de choses... Il reste aujourd'hui de tout cela des pyramides par centaines, mais aussi des langues - on parle encore beaucoup le nahuatl au centre du mexique, ou au yucatan la langue ancienne de cette région -, des habits - même si une proportion très importante de tissus "mayas" vendus dans le yucatan est aujourd'hui en réalité fabriquée en chine -, des éléments de cuisines, des éléments religieux – souvent mélangés au catholicisme –, et tout simplement la majorité des gens qui descendent tout droit de ces civilisations...
Le Mexique c'est ensuite le premier pays colonisé par les espagnols, amenant toute une autre influence latino-européenne dont il reste aujourd'hui évidemment la langue, la religion catholique -il y a des églises absolument partout, et l'image de "Notre-Dame de Guadalupe" est omniprésente-, et les corridas par exemple. La greffe latine semble avoir finalement bien pris sur les mexicains, mais c'est peut-être surtout le fait de se retrouver pour réagir aux interventions occidentales abusives – espagnoles, françaises, et américaines notamment – qui a forgé l'identité mexicaine actuelle. Parmi les épisodes historiques mythiques mexicains il y a ainsi : le 16 septembre 1810 le cri de révolte du prêtre révolutionnaire créole miguel hidalgo qui mène ensuite la première insurrection vers l'indépendance, la victoire contre les français -pourtant plus nombreux- à Puebla le 5 mai 1862, et le sacrifice héroïque des étudiants de l'école militaire de la colline de chapultepec, qui sont restés par choix pour défendre le bâtiment de l'attaque américaine le 13 septembre 1847, l'un d'eux se jetant dans le vide en s'enroulant dans le drapeau mexicain au lieu de se rendre (d'après la tradition).
Enfin, le Mexique est aussi aujourd'hui influencé par les Etats-Unis, notamment à travers les nombreux mexicains qui y sont installés, attirés par le rêve américain. Nous avons rendu visite à une très belle maison d'accueil pour personnes âgées seules, et la plupart des grand-mères que nous avons y rencontrées avaient eu une dizaine d'enfants dont un bon tiers étaient généralement installés aux Etats-unis. Elles expliquaient qu'en comparaison de leur époque la famille traditionnelle était devenue moins importante, que leurs enfants étaient plus individualistes, et certaines disaient ne pas parvenir à communiquer avec leurs petits-enfants devenus "trop gringos". D'influence nord-américaine probable nous avons aussi remarqué les convenience stores Oxxo ouvert 24h/24 (nous n'en avions pas remarqué au Brésil par exemple), les fast food très présents (et certains établissements semblent penser être élégants en copiant le style des fast food), le baseball, les salles de fitness, et aussi une certaine attention à la nourriture saine et à l'écologie dont nous ne savons si il faut l'attribuer à l'influence de la Californie, à l'héritage indien, ou à rien de spécial.

Des gens originaux :

Les mexicains sont des latins, accueillants et chaleureux. Ils ont ce côté sympa et informel que nous apprécions beaucoup. Nous avons ainsi été extrêmement bien accueillis par la famille de Benjamin -le meilleur ami de Clem qui est franco-mexicain-. Les mexicains ont aussi ce côté frondeur qu'on retrouve souvent chez les latins : on nous explique par exemple que les gens vont souvent prendre spontanément plutôt le parti d'une personne poursuivie que de la police qui a poursuit. Si ils ont parfois un côté excessif dans leurs fêtes et manifestations que l'ont peut retrouver chez les méditerranéens, les mexicains ont aussi des aspects étonnants qu'il faut peut-être plutôt attribuer à l'héritage indien : il y un souvent un côté complètement kitsch et déjanté, par exemple dans la lutte mexicaine - moins aseptisée que le catch américain - qui déchaîne les foules. Il y a aussi une fascination pour la mort et un côté trash – par exemple avec des têtes de mort décorées vendues partout – dont on ne sait si il faut les rapprocher des sacrifices humains des aztèques et de la surenchère de dépeçages macabres auxquels s'adonnent les narcotrafficants dans leurs guerres entre gangs.
Ce qui est intéressant, c'est l'impression que les mexicains ne sont pas tous les mêmes mais qu'ils se reconnaissent dans une identité mexicaine faite de ces héritages multiples. Même les mexicains qui n'ont pas de racines indiennes sont fiers de l'héritage des civilisations précolombiennes (peut-être grâce à des artistes comme Diego Rivera qui ont revendiqué et revalorisé cet aspect de la culture mexicaine au milieu du vingtième siècle). Les mexicains ont aujourd'hui une culture forte. Ils n'ont pas peur des autres, et dans les échanges avec le voisin du nord ce sont en réalité peut-être eux qui influencent plus qu'ils ne sont influencés.

Économie :

Nous avons trouvé l'économie mexicaine plus développée et mieux portante que ce que nous aurions imaginé. Nous avons croisé partout des boutiques avec des affiches proposant des emplois de serveurs et vendeurs. Bien sur ce sont des petits boulots, mais nous n'avons remarqué nulle part autant de demande. Dans le métro de mexico, les vendeurs à la sauvette se succèdent littéralement, proposant des stylos, carnets, chewing-gum, compilations musicales, documentaires politiques... et ont l'air de bien s'en sortir. Nous ne voyons que très peu de mendiants - beaucoup moins que les mendiants blancs que nous verrons en Californie -, et entendons que des mexicains reviennent un peu du "rêve américain", trouvant aujourd'hui finalement plus d'opportunités au Mexique qu'aux Etats-unis. Nous rencontrons aussi des gens qui nous font part de la facilité à entreprendre : eux-mêmes ont de bons emplois, mais investissent aussi avec des amis pour monter une école de musique, des pharmacies, des restaurants.
En revanche si l'économie semble avancer plus qu'ailleurs, il y au Mexique une superficialité étonnante : nous avons eu un accident de bus et avons été amenés à un hôpital avec la quinzaine d'autres blessés. Nous avons été d'abord impressionnés par la qualité des infrastructures et de l'attention, avant de réaliser que nous étions quasiment séquestrés : après 24h les assureurs ne s'étaient toujours pas rencontrés pour se mettre d'accord sur qui paierait quoi ; mais surtout aucun rapport médical n'avait été écrit sur nos cas alors que 3 médecins différents étaient passés au moins 3 fois chacun... Dans un autre registre, en allant sur le Zocalo – la place principale de Mexico – le jour où Paul McCartney va y faire un concert, il y a des policiers par milliers pour gérer le remplissage de la place et fouiller les gens. Nous arrivons à un barrage et je passe tour à tour devant une dizaine de policiers : chacun d'entre eux me regarde superficiellement, me tâtant vaguement une poche, mais finalement personne ne me fouille correctement. Chaque policier a l'air d'avoir compté sur les précédents ou les suivants pour faire le boulot. Enfin quand nous prenons un bus d'une trentaine d'heure pour Nogales (à la frontière américaine), sur une des routes du nord du pays par laquelle passe une partie du traffic de drogue, le bus est arrêté une bonne dizaine de fois par des groupes militaires ou en civil non identifiés. Tous ont l'air très sérieux, et à un des arrêts, des revêtements intérieurs du bus sont même dévissés et revissés. Mais au final chacune des fouilles est un peu superficielle et par exemple personne ne fouille correctement les bagages des passagers. Il y a comme une focalisation sur la quantité au lieu de la qualité, et une perte d'efficacité effarante.
Il y a en fait un accent sur l'apparence, que ce soit en terme de sécurité -il faut que ça paraisse impressionnant -, de marketing – un vendeur utilise beaucoup de mots pompeux pour "convaincre"-, ou de politique – on vend un politicien beau gosse en mettant son visage absolument partout-. Comme pour la lutte mexicaine, la caricature rend crédible.

Drogue

Nous lisons et entendons des statistiques effarantes sur le trafic de drogue qui représenterait une part énorme de l'économie mexicaine. Peut-être est-ce pour cela que les "petits jobs" normaux n'attirent personne, si les jeunes ont de "meilleures opportunités" ailleurs ? A Puebla nous passons des tours rutilantes inutilisées dont on nous dit que la construction a probablement servi à blanchir de l'argent, et des voitures énormes dont les propriétaires richissimes ne sont peut-être pas tout propres... Peut-être que l'économie mexicaine ne va pas si mal en partie graĉe à cette "bulle de la drogue".
L'ordre de grandeur est de 50 000 morts depuis 2006, liés à la guerre contre ou entre les traficants. Il y aurait une corruption énorme et des liens entre la police et les traficants, entre les politiques et les cartels. Il y a en ce moment sans cesse des découvertes horribles de corps mutilés en signe de vengeance de tel cartel contre tel autre, et des journalistes qui investiguent ou des gens qui militent contre la corruption sont régulièrement assassinés – tel un ami d'amis, universitaire assassiné récemment dans des circonstances louches -.
Certains parlent d'une véritable guerre civile. Qui sont les responsables de tout cela dans le fond ? La demande de drogue, quelle qu'elle soit, justifie les trafics, et les sommes considérables en jeu rendent les gens prêts à tout... Sans doute qu'au Mexique c'est plus la demande américaine qui est en cause, mais la demande européenne aide probablement aussi, tout étant finalement connecté.

Politique

La politique peut-elle changer quelque chose ? Le 1er juillet prochain le Mexique élira un nouveau président de la république, pour succéder à Cardenas, celui qui est arrivé en 2006 et a déclaré la guerre aux cartels. Nous assistons au 1er débat télévisé (sur 2) avec une famille mexicaine. Passionnant, et nous nous rendons compte de la chance que nous avons en Europe et en France (le débat avait lieu quelques heures après l'élection de François Hollande). Echanges en direct d'amabilités et de photos compromettantes entre les 4 candidats. Le candidat favori est un beau gosse "vendu comme un paquet de lessive", avec un budget affichage qui inonde le pays, et des liens forts avec la plupart des medias. Il est candidat du PRI, le parti qui a été au pouvoir 70 ans avant que le PAN ne l'emporte il y 12 ans. Selon certains il est la poupée des narcotrafficants (il y a aussi des histoires de morts louches dans son entourage). Il dit plein de choses qui sonnent bien mais ne propose rien de concret. Il ne parle pas anglais et n'aurait quasiment rien lu. Il est surtout très beau. Il était donné largement gagnant jusqu'à récemment : des étudiants l'ont provoqué et fait fuir lors d'une allocution dans une université, et leur mouvement de contestation - nommé "#yosoy132" - devant ce candidat "lessive" menteur et trop proche des medias prend de l'ampleur grâce aux réseaux sociaux. Aujourd'hui Enrique Pena Nieto (c'est son nom) n'est plus si sûr de l'emporter. Mais même si un autre candidat l'emporte, les choses changeront-elles ? Certains disent que Pena Nieto est supporté par certains cartels mais que d'autres candidats sont supportés par d'autres cartels...
Dans tous les cas, nous votons d'une certaine manière aussi depuis les autres pays, et depuis l'Europe : en sachant ce qui se passe et en le condamnant ou non. Quelque part "fumer un petit joint, d'autant plus excitant que c'est interdit", même depuis l'Europe, c'est aussi voter en faveur de ces cartels, en faveur de tous ces morts et contre ces mexicains qui tentent de changer les choses et de ne pas sombrer dans la corruption...

Saturday, June 16, 2012

Florilège de petites citations glanées au Mexique



- "La meilleure chose qu'un père puisse laisser à ses enfants est un peu de son temps chaque jour. Passez de bons moments en famille.", affiché par la municiplaité sur les places publiques à Merida dans le Yucatan (places sur lesquelles le wi-fi est gratuit et des adolescentes se connectent avec leur laptop jusqu'à 23h sans problème)
- "Le bien c'est la majorité des gens. Mais on ne s'en rend pas compte car cette majorité est silencieuse", Facundo Cabral
- “On pense à la mesure de son vocabulaire”
- “La lettre tue et l'esprit vivifie” St Ambroise
- "A quoi me servent des pieds si j'ai des ailes pour voler ?" la peintre Frida Kahlo après son amputation des pieds.
- "Si le monde était clair, l'art n'existerait pas" Albert Camus
- "Apprendre à voir est le plus long apprentissage de tous les arts", Edmond de Goncourt
- Un mexicain de Puebla à un autre : "tu as du sang français toi ?" - "Oui, mon grand-père s'est mangé un français lors de la bataille du 5 mai" (1862)
- « Si on s’en prend volontiers à Peña Nieto (candidat à l'élection présidentielle du 1er juillet), c’est parce qu’il est un produit marketing vendu comme une marque de lessive" – étudiants mexicains du mouvement "yo soy 132" qui s'expriment sur les réseaux sociaux et ont un impact inattendu, cités dans un article de Patrice Gouy paru dans la Croix en juin. 


Citations issues de la lettre des indiens d'Amérique à Jean-Paul 2 lors de sa visite au mexique en 1993 :

  • "Nous ne comprenons pas pourquoi quand il y a assez de produits pour tous leurs prix baissent, et quand les produits manquent leurs prix montent : nous ne savons pas qui a inventé ce jeu mais nous nous rendons compte que ce sont les commerçants qui s'enrichissent avec. Nous ne comprenons pas pourquoi on prête de l'argent aux riches quand nous sommes ceux qui en ont le plus besoin"
  • "Ils (les occidentaux) ne comprennent pas que la terre est comme une mère, qui donne la nourriture, mais qu'il faut respecter"



- "L'Eglise est toujours du côté de la liberté de conscience et de la liberté de religion", et "L'Eglise n'est pas un pouvoir politique", Benoît XVI lors de son voyage au Mexique et à Cuba en mars 2012.
‎- "Plus nous progressons dans l’écoute et dans le dialogue avec Dieu, pour que la prière devienne la respiration quotidienne de notre âme, plus nous percevons le sens de nos limites, non seulement devant les situations concrètes de tous les jours, mais aussi dans notre relation avec le Seigneur. C’est alors que grandit en nous le besoin de Lui faire confiance, de nous en remettre toujours davantage à Lui." Benoît XVI lors de son voyage au Mexique et à Cuba en mars 2012.

Sunday, June 10, 2012

Le Mexique en quelques chiffres et photos


6193 km parcourus, 25 kg de guacamole ingurgités, 17 litres de margaritas bus, 1500 fans de catch enragés hurlant “mátalo !”, 4381 (très hautes) marches montées sur des pyramides Maya/Aztecs/Zapotecs/de cultures non-identifiées, 101 heures de bus, 1 accident de bus, 26 heures passées séquestrés à l'hopital, 92536 églises vues, 286301 vierges de Guadalupe, 7 fêtes croisées à Oaxaca en une soirée, 67 fêtes/processions/concerts traversées dans tout le pays, 329 étudiants en cape à Guanajuato, 3802 affiches avec le visage de bellâtre d'Enrique Pena Nieto, candidat du PRI aux élections présidentielles de début juillet (« eso es mi compromiso para Mexico y sabes que voy a cumplir), 60% temps de débat accordé à Enrique Pena Nieto passé à répondre « je n'ai pas le temps de répondre », 70% d'authentiques souvenirs Mayas qui sont « made in China », 2 vendeurs d'authentiques souvenirs Maya par touriste sur le site de Chichen Itza, 7305 iguanes sur le site de Tulum, 6 tortues sauvées.

Voici l'album de nos photos préférées du Méxique : https://picasaweb.google.com/111032676319290923536/Mexique

Voici un album de choses vues qui nous ont fait sourire : https://picasaweb.google.com/111032676319290923536/MexiqueChosesVues#

Et voici la mosaïque de nos rencontres méxicaines :


Monday, June 4, 2012

Muchisimas gracias !


Merci beaucoup à Claire et Charles pour une visite guidée super intéressante à Coba. Un grand merci à Benjamin et Mathilde d'être venus nous retrouver pour quelques jours à Puebla, et pour nous avoir introduit dans la grande et très accueillante famille Landa. Muchisimas gracias a Chucho, Zandra, Elisa, Franco y Diego, por su acogida lindisima en Puebla. Muchas gracias a Cath y a sus papas mexicanos Gloria y Pancho por acogernos en Cuernavaca, y a Mauricio, Javier, el padre Abel, Rosita, y los demas voluntarios de la casa de dia por el lindisimo trabajo que hacen con los abuelos de la Lagunilla. Muchas gracias tambien a Tony y Karen por acogernos en el DF de manera tan espontanea. Gracias a Karen, Amaranta y Paco por ensenarnos su ciudad dandonos ganas de vivir alli. Merci beaucoup à Lola de nous avoir si gentiment accueilli au pied levé. Merci beaucoup à Anne d'être venu nous rejoindre pour 10 jours de voyage mouvementés. Y por fin gracias a Alfredo, por haber sido lindo mientras estabamos presos en el hospital.