Wednesday, July 20, 2011

Naadam

Tous les ans depuis des siècles, au beau milieu de l'été, la Mongolie revêt sa tenue de fête, et met à l'honneur les 3 « sports virils », à savoir la lutte, le tir à l'arc, et la course à cheval. En effet, les Mongols étant un peuple hardi et fier, ils aiment fêter les champions de tour de force, d'endurance ou d'adresse. Ce festival du Naadam est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2010.

A partir de fin juin, les nomades convergent vers les villages les plus reculés, pour les Naadam ruraux, qui désigneront les vainqueurs appelés à concourir dans les Naadam des plus grandes villes. Les 11 et 12 juillet (date qui coïncide avec la fête d'indépendance de la Mongolie, il y a 90 ans) c'est la point culminant de la fête :  le grand Naadam d'Ulan Bator.

L'épreuve de lutte commence par une ceremonie de presentation de tous les lutteurs, habillés d'un slip moulant et d'un petit bolero, accompagné chacun de son "zasuul", personnage chargé de le présenter au public, de l'encourager pendant son combat, et s'il gagne, de chanter un chant a sa gloire. Une vingtaine de combats peuvent se derouler simultanement : on a du mal a savoir où donner de la tête ! Pour gagner, le lutteur doit empoigner son adversaire et le faire tomber. Le premier homme a toucher le sol avec une autre partie de son corps que ses mains ou ses pieds à perdu. (petite anecdote : il y a une legende qui dit que dans les anciens temps, les lutteurs ne portaient pas des boleros, mais des vestes, mais qu'une année une femme a concourruu déguisée en homme, et a battu tous les hommes. Ca serait pour eviter qu'une telle humiliation se reitere qu'on fait desormais porter un bolero aux combatants, afin de s'assurer de leur virilité)
















L'épreuve de course a cheval n'est pas réservée aux hommes, mais aux enfants de 7 a 15 ans. En effet, ceux-ci font de bien meilleurs jockeys, étant beaucoup plus legers. La course a pour but de tester le cheval, et s'il franchit la ligne d'arrivée sans son jockey, il peut quand même gagner. La course fait entre 15 et 30 kilomètres, selon l'age du cheval qui concours. Le jockey qui franchit le premier la ligne d'arrivée gagne le titre de "meneur de 10000 hommes". Depuis quelques années, cette épreuve n'est plus reservée aux garçons: des jeunes filles peuvent y participer aussi. Nous n'avons pas pu voir la course de chevaux de nos propres yeux car elle se déroulait à 40km de la ville.



L'épreuve de tir à l'arc est très belle : les participants, hommes et femmes, ayant tous revetus leurs costumes traditionnels : bottes, vestes et chapeaux. Les hommes doivent atteindre une cible à 75 mètres et les femmes à 65 mètres. de l'autre côté du terrain, les juges se promennent pres des cibles, sans se soucier de se prendre une flèche à cette distance (les bouts sont émoussés, mais bon... quand même !)









Somme toutes, il reignait au Naadam d'Ulan Bator une joyeuse atmosphere de kermesse : encouragements pour les atheletes, stands de nouriture ou d'airag (boisson de lait de jument fermenté), jeux pour les enfants.

La steppe mongole



 Une des choses les plus fascinantes en Mongolie, est le fait qu'une bonne moitité de la population à conservé le même mode de vie qu'il y a plus de mille ans. Si le grand Ghenghis Khan revenait aujourd'hui, il ne serait pas trop dépaysé. En effet, sur les 3 millions d'habitants de cet immense pays, environ la moitié sont considérés comme urbains (c'est à dire qu'ils vivent dans une ville ou un village, dans une maison ou un appartement en dur), un quart sont semi-nomades, c'est à dire qu'ils vivent dans des yourtes et changent de lieu d'habitation deux fois par an, et le dernier quart est vraiment nomade, changeant leur yourte de lieu à chaque saison.

 
La yourte (appelée “ger” en mongolie, et prononcée “guerre”) est le lieu de vie de la famille nomade ou semi-nomade. C'est une grande tente ronde, qui fait entre 4 et 5 mètres de diamètre, et dans laquelle on tient facilement debout. Elle à un plancher en dur (de nos jours recouvert de lino), un poêle à bois au centre, et contient en général 2 ou 3 lits, que se partagent parents et enfants, ainsi qu'une ou 2 malles, et une table. Une ouverture dans le toit, au centre de la tente, permet au tuyau du poêle de sortir, et à la lumière du jour et l'air frais de rentrer, mais peut être couvert en cas d'intempéries. C'est vraiment extrêmement confortable comme domicile, le seul désagrément majeur étant le manque de salle de bain. Malgré les apparences, la yourte se démonte à 2 en une heure environ, et tout son contenu se transporte sur 2 bœufs ou chameaux. Les additions modernes à cette institution mongole sont le paneau solaire qui permet de recharger sont telephone portable et d'alimenter la television et sa parabole...


Les familles nomades vivent surtout de l'élevage de leurs troupeaux : vaches (pour leur lait), chevaux (pour monter), chèvres (pour leur lait, et pour leur poils, qui servent à faire vos pulls en cachemire uniqlo), moutons (pour leur laine et leur viande), et parfois, des chameaux (des vrais, avec 2 bosses).
 Si les familles changent de lieu de vie à chaque saison, c'est pour renouveler le pâturage de leur troupeaux, et se mettre dans un lieu adapté au climat. Des puits parsement la steppe, et les familles se trouvent toujours à quelques kilomètres d'un point d'eau. Les enfants vont à l'école à partir de la mi-automne jusqu’à la fin du printemps, souvent en pension au village le plus proche afin que les parents puissent les voir le weekend. De toute façon ils ne migrent jamais très loin, vu qu'il ne s'agit que de renouveler le pâturages pour leurs bêtes : souvent seulement 10 ou 20 kilomètres séparent le campement d'une saison de celui de la saison suivante.


La nourriture mongole contient peu de légumes, car non seulement le climat est assez sec, voir aride par endroits, mais il est également compliqué d'entretenir son potager quand on change de domicile tous les 3 mois. Les mongols mangent donc beaucoup de viande, parfois fraîche, parfois séchée, et beaucoup de laitages : fromages, yaourts, thé au lait salé, et airag. Ce dernier est un breuvage à base de lait de jument fermenté, très apprécié des messieurs, et se boit comme de la bière (personnellement il à été très dur de retenir un haut-le-cœur en le goûtant). N'ayant pas de frigidaire, ces laitages sont tous préparés la veille pour le jour même, ou bien sont mis à secher au soleil.
 

Xie Xie (part 1)


Pour des raisons de visas, nous effectuons notre voyage en Chine en plusieurs fois. Cependant, nous ne voulons pas laisser les mercis à dans 5 mois...

Merci à Ségo, chez qui nous avons pulvérisé notre record de nombre de jours squattés, pour sa patience, sa gentillesse, son carnet d'adresses et ses bonnes adresses ! Merci à Chris pour sa gentillesse et son enthousiasme. Merci à Jean-Yves et Fenghua, qui nous ont également gentiment reçu à Shanghai, prêté leur appartement, et nous ont permis de vivre un peu à la chinoise. Merci au père Anthony, de la paroisse de Shanghai, pour son temps et ses conseils, ainsi qu'a Roger et John, les deux séminaristes qui nous ont fait découvrir le séminaire et le sanctuaire de Notre Dame de Seshan. Merci à Aymeric de nous avoir fait voir Shanghai sous un jour différent. Merci à Meredith de nous avoir parlé longuement de son expérience en Chine.  Merci à Edouard, Mathilde et JB, avec qui nous avons passé de très bons moment à Shanghai et découvert Suzhou et Hangzhou (et désolés de vous avoir fait tant marcher). Merci à Father Jo pour son explication sur la situation de l'église catholique en Chine. Merci à Robin Hill de House of Hope, pour son temps et son travail merveilleux auprès des orphelins malades de Chine. Merci à Maxime pour son temps. Merci à François et Julie de nous avoir raconté leur expatriation et donné des bons conseils. Merci à Shephen et Nico de nous avoir sauvé la mise pour nos visas pour la Mongolie. Merci à Michel pour ses précieux conseils pour la Mongolie.

Monday, July 4, 2011

Recette : dumplings au porc et fenouil


ingrédients pour 15 dumplings, soit pour 1 personne (à multiplier par le nombre de personnes présentes)


la farce: 


  • 100g de porc haché
  • 150 de fenouil
  • une cuillerée de gingembre finement hachée
  • une cuillerée d'oignon finement hachée
  • une demi cuillerée de sel
  • une demi cuillerée de sucre
  • une grosse pincée de poivre blanc
  • 2 cuillerées de sauce de soja
  • une cuillerée de vin de riz ou de tout autre vin sec
  • 2 cuillères à soupe de bouillon de poule
  • 1 cuillerée d'huile de sésame
  • 2 cuillerées d'huile végétale
raviolis


  • 125g de farine
  • 70g d'eau

sauce

  • 6 gousses d'ail
  • 3 cuillères à soupe de vinaigre
  • 3 cuillères à soupe de sauce de soja
  • 2 cuillerées d'huile de sésame
  • piment si désiré

NB: la plupart de ces ingrédients sont trouvables dans votre supermarché ordinaire. La sauce de soja et l'huile de sésame sont peut être plus difficiles à trouver, mais les parisiens trouveront tout leur bonheur chez Tang Frères, dans le 13ème ou le 20ème

préparation de la farce:
1. hacher le fenouil finement
2. dans un saladier, mélanger le porc, le sel, le sucre, le poivre, la sauce soja, le vin, et tout mélanger à l'aide d'une cuillère (ou encore plus efficace, de baguettes) jusqu'à ce que le mélange soit collant
3. rajouter une grosse cuillère de bouillon de poule, mélanger, puis la deuxième cuillerée, et mélanger de nouveau
4. rajouter l'huile de sésame et l'huile végétale, le gingembre, l'oignon, et mélanger. puis rajouter le fenouil et mélanger
 

 préparation des raviolis:
1. dans un saladier, déposer la farine, et la pétrir d'une main en rajoutant l'eau en plusieurs fois. pétrir jusqu'à ce que la pâte soit homogène, puis couvrir d'un torchon humide et laisser reposer 10 à 15 minutes.

2. repétrir la pâte et rouler de façon a former un long cylindre. le découper en petits morceaux (environ 15 morceaux avec les proportions annoncées)

3. à l'aide d'un rouleau pâtissier, rouler chaque morceau de pâte en un cercle fin et plat d'environ 10cm de diamètre


4. prendre un cercle de pâte dans le creux de la main, y déposer de la farce au centre. d'un côté de la pâte, pincer à deux reprises la pâte, et rassembler ces deux bouts. puis, suivant le pourtour du cercle, tous les 5 millimètres environ, pincer la pâte, et la rapprocher du pli déjà former, jusqu'à ce que le ravioli soit fermé. (voir la technique sur la vidéo). répéter avec chaque rond de pâte, jusqu'à ce que la farce soit épuisée.


5. porter une grosse casserole d'eau à ébullition. y déposer les raviolis, et touiller afin qu'aucun n'attache au fond de la casserole, et couvrir. dès que l'eau bout de nouveau, rajouter une louche d'eau froide et attendre environ une minute, et cela par 3 fois. lorsque l'eau rebout au bout de la 3ème fois, les raviolis doivent être gonflés et flotter à la surface de l'eau: les retirer à l'aide d'une passoire, et les servir.

la sauce : 
1. hacher finement les gousses d'ail
2. rajouter dans un bol le vinaigre, la sauce de soja, l'huile de sésame et si vous aimez cela le piment.
3. déguster les dumplings en les trempant dans la sauce avec vos baguettes : Bon appétit !!

Sunday, July 3, 2011

Choses vues


Les chinois semblent être dingues de chiens, qu'ils ont sous toutes leurs formes (petits, grands, beaux, moches...) et qu'ils arrangent parfois de façon un peu excentrique

Goûts culinaires extrêmes : d'une façon générale la nourriture chinoise est excellente, et très variée, mais parfois, sur des marchés, on constate qu'il leur arrive de pousser la gastronomie assez loin, et on ne suit pas...
Brochettes de scorpion
brochettes de ver à soie et de pieuvre
crapauds vivants sur un marché de nourriture
C'est monnaie courante de voir des couples s'habiller de façon identiques


De nombreuses entreprises organisent plusieurs fois par jour une session chorégraphique sur musique techno devant leur commerce, pour entretenir l'esprit d'équipe


On aperçoit assez souvent des personnes se balader en pyjama dans la rue, sans complexe


Pourquoi aller au cinéma et se limiter aux films qui ont passé la censure quand on peut choisir dans la rue les films qu'on veut voir sur un ipad et se faire graver un dvd sur le champ ?


Si des manifestations extraordinaires ont eu lieu sur la place Tien an Men en 1989, il y a peu de chance que cela se renouvelle aujourd'hui : l'accès à la place est compliqué et il y a des poteaux équipés de 8 caméras de vidéosurveillance tous les 10 metres.



La chine est le premier pays anglophone au monde, mais la qualité de l'enseignement laisse parfois à désirer. Cela donne lieu à un dialect appelé "Chinglish". Si vous ne comprenez pas cette pancarte, ne vous affolez pas, nous non plus

Beijing ou Shanghai ?


Notre voyage est l'occasion de découvrir de nouveaux pays, de voir le monde, mais aussi de trouver un endroit où l'on se verrait bien vivre. La Chine étant un pays vraiment très dynamique, avec beaucoup d'opportunités professionnelles, nous nous posons naturellement la question d'y vivre. Sans y apporter de réponse immédiate, (nous avons encore beaucoup de pays à visiter, où nous nous poserons la même question), nous nous posons la question de notre préférence pour Pékin, ou pour Shanghai (ou encore Hong Kong, mais que nous ne connaissons pas encore, nous y passerons en novembre prochain).
Nous avons passé environ une dizaine de jours dans les deux villes, à faire quelques visites touristiques, mais surtout à passer du temps avec nos amis qui y vivent, à rencontrer des gens qui peuvent nous éclairer sur tel ou tel aspect de la vie ici, à prendre le pouls de la ville. Les deux villes sont très différentes : Beijing a environ 2400 ans d'histoire, tandis que Shanghai était encore une petite ville portuaire il y a un peu plus d'un siècle.

Shanghaï est une ville d'une modernité incroyable, avec son horizon où poussent une dizaine de gratte-ciels supplémentaires par an, ses boutiques de luxe, ses centaines de bretelles d'autoroute qui s'entremêlent dans et au dessus de la ville. A certains carrefours on ne sait pas trop si on se trouve à Tokyo, New York, Londres, ou Shanghai. C'est une ville où la population d'expatriés est très importante et très visible. Beaucoup plus qu'a Pékin, les grandes entreprises envoient leurs cadres à Shanghaï pour des missions d'un an ou deux, et pour une si courte durée, ceux-ci ne font pas toujours un effort d'adaptation : apprentissage de la langue, formation aux différences culturelles au bureau et en dehors... Mais de fait, les gens parlent beaucoup plus anglais à Shanghaï. Le climat y également assez différent : à 1500 km au sud de Pékin, Shanghaï à un climat moins rude que Pékin, mais beaucoup plus humide. Au mois de juin, nous avons eu du 30° avec une humidité étouffante (et en contrepartie, de la climatisation glaciale dès qu'on passe une porte, sans parler du métro).

Pékin étant la capitale de la République Populaire de Chine, le poids du gouvernement se fait plus sentir qu'à Shanghai. Ancienne capitale impériale, avec à son centre la Cité Interdite, lieu de résidence de l'empereur et de sa cour, Pékin comprend beaucoup plus de monuments et de temples anciens, et met beaucoup plus l'accent sur la culture que Shanghai. On a moins l'impression que c'est l'argent qui règne en maître (c'est plutôt le Parti Communiste Chinois). Plus étendue que Shanghai, Pékin à l'inconvénient d'être moins "à taille humaine". Le moindre déplacement à pied prend toujours 3 fois plus de temps qu'anticipé, et s'il y a désormais une quinzaine de lignes de métro, la moindre correspondance implique 2 km de couloirs à suivre une marée humaine de chinois. De fait, les expatriés sont un peu moins visibles à Pékin, sauf dans 2 ou 3 quartiers de la ville, et ceux qu'on a rencontrés font plus l'effort d'apprendre la langue (réel investissement sur la durée, car c'est un apprentissage très dur) et les coutumes.

Somme toute, au bout d'un peu moins d'un mois nous pouvons dire que si un jour nous nous installons en Chine, ce sera plutôt à Pékin qu'à Shanghai. Mais il nous reste encore à visiter Hong-Kong - qui a encore un statut très différent -, et on nous a aussi parlé d'autres villes qui se développent et qui sont agréables à vivre pour des occidentaux (comme Chengdu par exemple). Rien n'est encore arrêté...