Sunday, March 6, 2011

Rencontres du 3ème type à Hluhlue-Umfolozi

Nous avons voulu terminer notre périple sud-africain par deux jours et une nuit dans une réserve, et nous avons choisi celle de Hluhlue-Umfolozi, 1h au nord de Santa Lucia, plus petite et plus proche que le fameux Kruger Parc. 


Nous avons passé notre première journée à parcourir les petites routes du parc où nous avons vu de belles girafes,  plein d'antilopes gracieuses,  beaucoup de phacochères dont une maman qui allaitait ses petits,  des rhinos qui prenaient des bains de boue au loin, des gnous et des zèbres. Après être passé faire notre check-in au camp où nous allions dormir, on nous informe qu'il nous reste 2h avant la fermeture du camp pour la nuit, et que nous pouvons repartir profiter du coucher du soleil sur le parc si nous voulons. Nous repartons donc et voyons nos premiers carnivores: un crocodile qui prend les derniers rayons du soleil sur un rocher dans un ruisseau,  et un peu plus loin, une hyène qui se promène avec sa démarche chaloupée en plein milieu de la route (elle fait à peine un détour dans les fourrés pour contourner notre voiture, puis reprend la route derrière nous). Le soleil s'étant couché, nous reprenons le chemin de notre camp pour être rentrés à l'heure, mais au détour d'un petit chemin de terre à peine plus large que la voiture, Clémence pile nette et coupe ses phares. A 15 mètres devant nous, au milieu du chemin, 2 gros rhinocéros se trouvent au milieu de la route. Nous avons bien lu dans les guides qu'ils ont une très mauvaise vue, mais que celle-ci est compensée par un bon odorat et une excellente ouïe, et d'ailleurs on voit bien qu'ils se tournent dans notre direction. Ces bêtes font bien une tonne, ont deux cornes acérées chacune, et peuvent être très agressives si elles se sentent menacées, il est donc hors de question de les pousser gentiment du chemin en avançant, comme on l'aurait fait avec des zèbres, et pourtant le temps passe, et la grille du camp va finir par se fermer sans nous... Nous ne pouvons pas non plus faire demi-tour car la route est bien étroite, ni repartir en arrière (sans lumière nous allons tomber dans un fossé, puis de toute façon nous sommes dans un cul de sac). Puis nous voyons un des rhinos se déplacer vers le côté de la route, et qu'elle n'est pas notre surprise de voir qu'en fait ils ne sont pas deux, mais cinq !! Après 10 très très longues minutes, c'est avec soulagement que nous les voyons s'engouffrer dans les fourrés pour aller manger ailleurs, et nous rentrons vite fait au camp, encore tout tremblants.
Le lendemain matin, à 5h du matin nous faisons un game drive avec un ranger pour observer les animaux au petit matin, et nous voyons pas mal d'animaux, donc un groupe de zèbres dont certains ont échapé de peu à des lions d'après leurs cicatrices.  Nous apercevons au loin un groupe de 4 girafes dont le guide nous explique qu'il s'agit de 3 mâles qui courent tous après une femelle: ils gambadent gracieusement entre les arbres en balancent leurs cous. Puis nous reprenons notre route dans notre petite voiture. Au moment où Stan désespère de voir un éléphant, nous passons un tournant et pillons car il y en a un tout près, à 15m, en train d'arracher des grosses touffes d'herbe avec sa trompe et de les enfourner dans sa bouche, au bord de la route. Ravis nous prenons plein de photos et de films, mais au bout de 15 minutes, nous nous disons qu'il serait temps d'avancer. Le problème est que Babar est vraiment au bord de la route, et que les éléphants sont eux aussi bien dangereux s'ils se sentent menacés.  D'ailleurs, comme on tente une approche tout doucement, ne nous quittant pas des yeux et en battant des oreilles, il vient se placer au milieu de la route. Stan recule donc (en montée pas facile, et ça fait du bruit... petit moment de panique...) Nous prenons notre mal en patience et au bout de 10minutes supplémentaires il va se promener une dizaine de mètres plus loin dans les fourrées, puis nous tourne le dos. Nous filons donc doucement en respirant enfin.
Ce n'est pas fini, car nous recroiseront de très près des rhinos un peu plus loin, en cherchant une air de piquenique. Nous nous arrêtons car nous voyons un bébé rhino à 3m sur le bord de la route et voulons le prendre en photo, et à ce moment là un moyen rhino (la mère? le grand frère?) à la corne par complètement formée sort de la végétation de l'autre côté et traverse à 1m de notre capot.  Nous retenons nos souffles, terrorisés, mais l'animal à l'air calme, et passe tranquillement. Nous verrons de très près aussi un buffle énorme,  mais qui ne s'intéresse pas trop à nous. Bref, nous aurons eu bien des sueurs froides en deux jours, et c'est épuisés que nous reprenons le chemin de Johannesburg.
La route est dans un sale état, et nous mettons beaucoup plus de temps que prévu. Nous finissons par nous arrêter dans une ville à 11h du soir, à bout de forces, et comme il est trop tard pour trouver un B&B et que le seul hôtel est plein, nous passons la nuit sur leur parking, dans la voiture. Le lendemain nous arrivons à Joburg après encore des déboires sur la route, rendons notre voiture, et nous posons de nouveau chez Amandine et Xavier, qui nous avaient hébergé à notre arrivée un mois plus tôt. Nous reprenons un verre avec nos amis Jakub et Dennis de Fidesco, puis dinons avec Xavier et Amandine, et prenons le bus le lendemain matin pour le Malawi.

2 comments:

  1. Que d'émotions, que d'émotions !
    A la chorale, il y en a un qui a aussi eu son lot d'émotions, mais dans un autre style. C'est Guillaume dont c'était l'anniversaire vendredi. Autant vous dire qu'il était ému, notre Guillaume national :-) et en plus il était de psaume ce matin !

    ReplyDelete
  2. Entre Babar et Rataxès et ses congénères, que de frayeurs? mais là où sont les petits, les parents ne sont pas loins!
    On vibre avec vous mais soyez prudents
    XOXOXO

    ReplyDelete