Wednesday, February 23, 2011

Quand on cherche, et que l'on trouve...

A l'office du tourisme, ils ne connaissent pas d’église catholique et nous avaient indiqué les églises anglicanes. Puis, la propriétaire de notre B&B nous a indiqué où elle pensait qu'il y en avait une. Par précaution et pour connaître les horaires de messe, nous terminons samedi notre première ballade dans la ville par une reconnaissance: au lieu indiqué, rien. Une petite fille nous indique une église un peu plus loin mais en y arrivant, nous n'y trouvons aucun nom et aucune indication d'horaires de messe. Tenaces, nous sonnons à la maison voisine, qui ne répond pas. Nous traversons alors la rue, et trouvant la maison d'en face entrouverte, nous frappons. Une petite dame d'une cinquantaine d'années arrive et nous indique gentiment la bonne adresse, 500 mètres plus loin. Puis, au moment de la laisser en la remerciant, elle nous demande d'où nous venons. Quand elle apprend que nous sommes français, son visage s'illumine : elle nous explique qu'elle est professeur de français à Graff-Reinet. Natasha nous parle dans un français impeccable, sans accent. Elle est très fière quand on lui fait remarquer, et elle nous le fait répéter en anglais pour son amie qui est venue prendre le thé. Elle nous fait entrer et nous dit qu'elle veut prendre le temps de nous rencontrer au déjeuner le lendemain et qu'elle aimerait nous faire rencontrer ses élèves lundi matin. Et en effet, nous retrouvons Natasha et une de ses élèves, Fadette, pour le déjeuner samedi. Nous parlons de tout et de rien, alternant entre français, puis traduction anglaise quand cela va trop vite pour Fadette. Nous passons un très agréable moment et décidons de rester 24h de plus que prévu à Graff-Reinet à la demande de Natasha, pour pouvoir passer un peu de temps avec une autre de ses élèves, Christine, lundi matin. En fait, si Natasha est déjà venue en France (trop peu de temps, selon ses propres dires) aucune de ses élèves n'a côtoyé d'autres francophones qu'elle, et elle est ravie de leur permettre de rencontrer des vrais français. Lundi matin nous allons donc à l'école : c'est très intéressant de voir les uniformes, les classes de filles et de garçons, mais aussi le bel environnement et la mixité de couleurs parmi les élèves de cette école à l'anglaise qui s'est ouverte à tous à la fin de l'appartheid. Christine, 15 ans, sèche un cours - avec l'autorisation de l'accueillant proviseur - pour parler avec nous. Là encore, nous alternons français et anglais et répondons à ses questions sur la France et Paris. Puis Natasha nous invite chez elle à prendre un thé, dans une des plus vielles maisons du Graff-Reinet, et nous raconte les différents projets qu'elle monte et auxquels elle participe. Elle est très active, passionnante et très chaleureuse. Nous avons du coup une très bonne perception de comment on peut vivre dans cette charmante ville. Des livres sur la France traînent partout. Quelle chance d'avoir sonné samedi à la porte de la seule personne qui parle français dans cette ville de 20 000 habitants !

2 comments:

  1. Dans la vie, il y a des rencontres providentielles et on en profite. Sans compter que vous avez hérité de la bonne adresse pour l'église :-)

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  2. Coucou les amoureux voyageurs assoiffés de découvertes et infatigables, premier test de la fonction "comment" pour vous dire que nous pensons fort à vous et sommes heureux de partager un petit peu de votre si beau voyage ! Le plus extraordinaire, c'est que ce n'est que le début d'une suite inédite et quasi-infinie d'apprentissages et enrichissements. "Tout village est mon village et tout homme est mon frère", à méditer.
    Nous vous embrassons !
    Math et Benji

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