Tuesday, May 31, 2011

La dernière croisade


Audrey, Anne et Aude passaient quelques jours de vacances en Jordanie. L'occasion pour nous de passer la frontière et de les retrouver à Petra, sur  les pas d'Indiana Jones et de son père. Nous avons donc passé 3 jours à arpenter cette cité perdue, "retrouvée" au début du 19ème siècle par Jean Louis Burckhardt explorateur suisse converti à l'Islam, qui se faisait appeler Ibrahim ibn Abdullah et passer pour un pèlerin à la recherche de la tombe d'Aaron.

Pour ceux qui n'auraient pas vu "La Dernière Croisade" d'Indiana Jones, la ville de Petra a été creusée dans la roche rouge des défilés au sud-est de la mer morte. Les parois rocheuses s'élèvent à plusieurs dizaines de mètres de nos têtes, de part et d'autres, et de nombreux tombeaux gigantesques somptueusement décorés y sont sculptés. Ville crée par la civilisation Nabatéenne environ un siècle avant JC, Petra était un passage obligé des caravanes de chameaux qui traversaient la région, et doit donc son succès au commerce. Cela explique les différentes influences très clairement présentes dans les différentes structures retrouvées sur ce site: assyriennes, grecques, et surtout romaines. On dit que les Nabatéens, malins, n'étaient pas des guerriers, et se contentaient d'acheter leurs ennemis, soit avec des pots de vins, soit en payant un impôt, et assurant ainsi la survie de leur civilisation. Cependant, se trouvant en pleine région séismique, Petra a été à plusieurs reprises détruite par des tremblements de terre, notamment au 4ème siècle, et fut finalement abandonnée après celui au 7ème siècle.
Le site est absolument gigantesque, s'étalant sur 100km², et tous les points d'intérêts sont loin d'avoir été excavés. On crapahute pendant 3 jours sous un soleil de plomb, montant et descendant des escaliers creusés dans la roche pour voir la splendeur du site sous toutes les coutures. Parfois un léger vertige empêche l'une ou l'autre de profiter d'une vue plongeante sur un tombeau, et nous sommes tous fourbis mais émerveillés par la taille et la beauté des monuments sculptés à même la montagne. Heureusement qu'il y a des bédouins qui tiennent des échoppes à souvenir le long des sentiers qui nous offrent de façon très régulière du thé !
Après quelques jours, nous quittons les filles à regret pour repasser la frontière avec Israël, (frais de sortie, 5 contrôles de passeport sur 200m, fouille de bagages, etc.) tandis qu'elles repartent explorer le Wadi Rum et le reste de la Jordanie.

3 comments:

  1. Impressionnant en effet ! Mais le site semble quand même bien conservé malgré les tremblements de terre dont vous parlez...

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  2. Vous avez oublié un point important !!! Jean Louis Bruckard qui a re-découvert Pétra a écrit qu'on n'a rien vu du monde si on n'a pas traversé le désert de Syrie à dos de chameau. Un grand homme !

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  3. Vous savez ce qui vous reste à faire avant de quitter la région ! Et sans blague, ce serait une belle expérience !

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