C'est le train n°2 (car le n°1 fait le même trajet dans l'autre sens), le mythique Canadien, qui traverse tout l'ouest du Canada, et relie Vancouver à Toronto, en passant par les villes d'Edmonton et Winnipeg, ainsi que de nombreuses bourgades de moins de 5000 âmes. C'est grâce à Sophie que nous avons pu en faire l’expérience.
Parmi la vingtaine de wagons, on compte 3 “dome cars”, sorte de bulle en plexiglas surélevée, depuis laquelle on peut profiter d'une vue imprenable sur les paysages que l'on traverse. On part de Vancouver le soir, vers 20h30, le lendemain, on traverse les rocheuses canadiennes, on grimpe un peu, on voit des cascades, des glaciers, des montagnes enneigées. De temps à autre une voix annonce au haut-parleur que nous allons avoir bientôt sur notre droite une vue sur Triangle falls, ou bien que sur notre gauche nous avons une vue imprenable sur Mt Robson, le plus haut pic des rocheuses canadiennes, en deux langues s'il vous plaît. Nous nous tordons de rire avec l'accent de ces canadiens francophones. Nous apercevons deux ours, qui se promènent en lisière de forêt. Le lendemain, ce sont surtout des plaines que nous traversons, de grandes prairies à perte de vue, et même à deux reprises, des bisons qui broutent. Il fait un soleil radieux. Le troisième jour, il fait plus gris, et nous traversons des forêts et longeons des lacs où nous apercevons des castors qui barbotent. On nous explique que nous traversons présentement une réserve d'amerindiens à laquelle on ne peut acceder que par train, et qui sont encore à 97% « pur sang ».
Nous sympathisons avec d'autres voyageurs, certains touristes comme nous, d'autres qui rentrent chez eux et prennent le train car leur bourgade est trop petite pour être desservie en avion. Nous sommes en classe économique, ce qui veut dire que nous n'avons pas de couchette, mais le wagon n'est même pas rempli au quart, et les sièges très confortables, ce qui fait qu'on ne dort pas trop mal quand même. Ceux qui ont pris des couchettes ont des lits et même accès à des douches. Il y a aussi des snack bars, et des wagons restaurants, mai nous avons fait quelques courses avant de partir ce qui nous permet de faire des économies, et on se débarbouille avec des lingettes. En fait ce qui nous fait faire le plus d'économies, c'est le site des “aubaines express” (bon plans) que Sophie nous a recommandé : http://www.viarail.ca/fr/aubaines/ et qui permet de trouver les billets à 75% de réduction à condition d'être flexible sur les dates. Le personnel de bord est gentil et serviable. Ils sont obligatoirement tous bilingue, et on nous explique qu'il sont le plus souvent choisis parmi la communauté francophone de la ville de Winnipeg, qui est à mi-chemin sur notre trajet. Leur accent est donc spécifique à cette région, et est différent de celui du Quebec. A de nombreuses reprises nous devons ralentir ou nous arrêter pour laisser passer un train de marchandise, ou bien restons bloqué quelque temps derrière un train en panne, mais personne ne s'énerve : sur un trajet de 3 jours et demi, on n'en est pas à quelques minutes près... De fait, nous aurons 6 heures de retard au final, ce qui nous permettra de profiter d'un bon de remise de la compagnie de chemin de fer Via Canada, qui nous paiera notre billet pour la ville de Quebec.
Pour les voyageurs au Canada et amateurs de beaux paysages sauvages, nous recommandons vivement le Canadien !
Ah !... L'accent des Canadiens francophones !! :-)
ReplyDeleteCela me rappelle une petite histoire qui m'était pendant les quelques jours que j'avais passés au Québec avant les JMJ de Toronto en 2002... J'avais eu l'occasion d'échanger quelques mots dans la rue avec une femme Canadienne francophone... qui me dit : "Euh... Vous êtes Française?" - "Oui" - "Eh bien ça se voit ! Vous avez l'accent" !... Je croyais que c'était le contraire :-)
Biz biz les amis ! Et merci pour ces si belles photos ainsi que les articles qui les accompagnent !
je suis ravie que vous ayez fait ce voyage dans le voyage :)
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