Sunday, March 18, 2012

Cher journal ...

... ça fait environ 400 jours que nous sommes partis. Nos vêtements sont usés jusqu'à la corde : Stan à déjà perdu un pantalon et un caleçon, et son deuxième pantalon s'est déchiré au genou gauche aujourd'hui. Nous l'avons recousu comme on a pu, avec du fil de la mauvaise couleur. Sa montre aussi est morte. Il ressemble de plus en plus à un clochard avec sa barbe miteuse et son chapeau informe. Il ne porte plus que ses tongues car il y a des trous dans ses chaussures de marche, et que ses bateaux ont rendu l'âme il y a longtemps, mais comme on est au Brésil, personne ne risque de s'en formaliser, au moins.

Quand à moi, il ne me regarde de toute façon plus pareil depuis que je me suis auto coupé les cheveux dans une salle de bain d'auberge à Mendoza. Il dit que j'ai une tête de beatnik. La marque de bronzage de mes sandales est devenue indélébile je crois, et je crains de plus en plus de ne plus être capable de porter de chaussures à talon à la fin du voyage. Le drame.

retrouvailles après une semaine
La semaine dernière j'ai cru que mon sac à dos, la maison que je porte sur mon dos depuis 14 mois et qui contient l'ensemble de mes maigres possessions pour l'ensemble du voyage, était perdu pour de bon. J'ai du passer en cumulé une vingtaine d'heures dans des gares routières à expliquer dans mon très mauvais portugais que je voulais mon sac, qu'il aurait du être là, mais que non je ne savais pas avec quelle compagnie il était et que je n'avais pas de reçu, et que oui mon nom était à la fois beaucoup trop long et imprononçable. Sans compter que j’avais des fringues pour 2 jours, et devais tous les jours laver les fringues de la veille pour le lendemain. (après ça on s'étonne qu'ils soient usés nos vêtements) Au final on l'a retrouvé au bout de 7 jours dans un hangar dans une zone industrielle à 15 km de Belo Horizonte, après que notre taxi ait eu un accident (en même temps vu comme les brésiliens conduisent, ça devait arriver tôt ou tard...)

Au brésil j'ai retrouvé mes pires ennemis à qui j'avais réussi à échapper depuis quelques mois : les moustiques. Le fun c'est qu'ici ils sont potentiellement porteurs de Dengue, et bientôt de Palu. Stan lui s'en fout, tant que je suis dans la même pièce que lui, il est sur de ne pas se faire piquer.

malheureusement, pas nous ...
Nous n'allons plus à la plage, car 1) on complexe avec nos bronzages imparfaits (comprendre de camionneurs) et nos corps flasques 2) les brésiliens eux ne complexent pas (beaucoup sont beaux, parfaitement bronzés et portent des maillots string, mais certains sont obèses et ça ne les empêche pas de porter des maillots string pour autant) 3)la crème solaire était dans le sac à dos qui était perdu, du coup nous avons inévitablement pris de méga coups de soleil, et même stan cette fois-ci (niark niark niark, bien fait !)

5 comments:

  1. Et il vous reste encore un petit moment à vadrouiller ;-)

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  2. C'est toujours un plaisir de vous lire et d'avoir de vos nouvelles !

    Une question, du coup : vous pensez que vous réussirez à passer la douane aux USA, ou il faudra que vous rafraîchissiez un peu votre garde-robe avant ? ^^

    D'aune autre côté, les tongs, c'est pratique à enlever et à remettre pour passer les portiques de sécurité...

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  3. Bien vu pour les tongs Cécile :-)

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  4. quel bon craquage ! apparemment vous tenez le coup. continuez à nous faire voyager.
    bisous

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  5. clem on voit pas tres bien tes cheveux... balance les photos !

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