Fondée il y a tout juste
20 ans à Buenos Aires, par un jésuite chargé d'une paroisse à
cheval sur un quartier aisé et un quartier populaire, l'association
Manos Abiertas (les mains ouvertes) avait pour but initial de gérer
un "ropero" (un endroit où les personnes peuvent donner de
la nourriture ou des habits qu'ils ne portent plus, et qui sont
redistribués à ceux qui en ont besoin), en faisant travailler
ensemble les paroissiens de classes sociales différentes. Depuis 10
ans, une foule d'autres projets caritatifs ont foisonné,
essentiellement à Buenos Aires et à Cordoba, la deuxième ville du
pays : un centre d'accueil pour les malades en phase terminale
qui n'ont nul part où aller mourir, un centre d'accueil et de
réinsertion pour les sans domiciles fixes, un centre pour les mères
séropositives et leurs enfants, un groupe de visite aux personnes
seules, des foyers pour enfants en attente d'adoption, un pensionnat
pour les enfants d'une région montagnarde défavorisée, visites en
prison, et j'en passe.
Le maître mot du père
fondateur, Angel Rossi, est de redonner la dignité aux hommes.
Nous avons visité deux de
leurs œuvres : la Casa de la Bondad (maison de la bonté) qui
accueille une quinzaine de malades en phase terminale, et
l'Hospederia del Padre Hurtado, qui peut accueillir jusqu'à 40 SDF
pour les loger, les nourrir et accompagner leur réinsertion et leur
recherche de travail. Nous avons été frappés par une chose
surtout : l'organisation impeccable et efficace. En effet,
plutôt que de compter sur peu de volontaires à plein temps,
l'association à choisi de recruter plein de volontaires qui
s'engagent pour 6 mois ou un an, mais seulement 3 ou 4 heures par
semaine. Sur chaque créneau horaire, les mêmes équipes de
volontaires se retrouvent toute l'année, sans pour autant avoir à
donner plus qu'un après-midi ou une soirée par semaine. Ainsi le
vendredi soir, une douzaine de personnes se retrouvent au foyer Padre
Hurtado, et se répartissent entre la vaisselle du goûter à faire,
le dîner à préparer, le tri et rangement des habits donnés ainsi
que leur distribution aux nouveaux arrivés au foyer, et ainsi de
suite. Les hôtes du foyer, et les malades du centre de soin
palliatifs sont appelés les « patroncitos », c'est à
dire les « petits patrons », car le but de l’œuvre est
d'être à leur service.
L'association à été
fondée par un jésuite, et propose aux volontaires qui le souhaitent
un accompagnement religieux, mais elle reste ouverte à tous les
volontaires, quelle que soit leur croyances religieuses. La seule
exigence qu'ils ont est celle-ci : « Aimer et servir ».
Nous avons été
séduits par la joie des volontaires et la bonne organisation de
l'association. Si vous souhaitez en savoir plus (en espagnol
uniquement) rendez-vous sur la page de Manos Abiertas :
http://www.manosabiertas.org.ar/
Si vous souhaitez contribuer à Manos
Abiertas : :
https://www.resnonverba.org/forms/v2/manos-abiertas/1/espanol
(attention, le signe $ correspond au peso argentin. Pour information
1€ = 5,7 pesos)
Merci beaucoup pour ce nouvel article ! C'est vraiment encourageant de voir toute cette charité au milieu de ce monde où tout va si vite et où il faut être rentable et efficace pour être reconnu... et ce au détriment des plus pauvres (dans tous les sens du terme me semble-t-il!).
ReplyDeleteC'est chouette de voir ces personnes, volontaires, pour lesquelles il est primordial que chacun ait SA place dans la société !
Bref, on pourrait disserter longtemps sur le sujet, mais grand merci de nous faire profiter de tout cela et de nous permettre de découvrir tous ces trésors, aussi bien géographiques et historiques, qu'humains !
Je vous embrasse