Monday, January 23, 2012

la Patagonie


les 3 tours de Torres del Payne

Nous sommes arrivés sur le continent américain à Punta Arenas, en Patagonie chilienne : on ne peut aller plus au sud sans quitter le continent pour rejoindre la Terre de Feu, cette île partagée entre les deux pays. Nous optons plutôt pour le nord, et rejoignons Puerto Natales, et le parc national Torres del Payne. Malgré les incendies importants qu'il à connu, le parc reste magnifique, et avec Cesar et son fils Gaspar, deux Chiliens rencontrés en chemin, nous randonnons dans le parc deux jours, et essuyons même une tempête de neige en haut d'un pic.

Puis nous passons la frontière et rentrons en terre argentine. Depuis le village d'El Calafate, sorte de station de sport d'hivers loin de la montagne, nous allons voir cette merveille de la nature mythique : le glacier Perito Moreno. Ce bloc de glace géant qui avance plus de 20 mètres par an, rasant tout sur son passage, et débouchant dans le lac Argentino. Il fait 60 mètres de haut. Sa crête est sculptée par le vent en pics saillants. Il irradie une lumière bleue intense. De temps en temps, des crissements et craquements retentissent puis un bloc se détache quelque part, pour aller flotter dans le lac, tel un minuscule glaçon au pied du géant, en faisant tout de même des ronds dans l'eau.



Puis nous nous attaquons à la Patagonie.

Le bout du monde : une terre aride, vide, sans arbres, où l'herbe jaunie par le soleil est fouettée par le vent, et seul signe de présence humaine distante : une petite clôture longe la route en terre battue, et ça et là, tous les quelques kilomètres, on peut apercevoir un mouton qui paît. On peut faire une journée entière de bus sans croiser plus de 10 voitures sur cette Ruta 40 poussiéreuse, coincée entre les plaines désertes et au loin le début de la cordillère des Andes.
Tous les 200 ou 300 kilomètres, on tombe sur un pueblo. Il doit y avoir un point d'eau (lac ou autre) car pour se couper du vent, les quelques centaines d'habitants de ce coin du bout du monde ont planté des arbres pour s'abriter du vent. L'arrivée d'un bus est source d'animation : la buvette locale fait la moitié de son chiffre de la semaine, car il n'y a que deux bus par semaine...

Notre espagnol nous revient peu à peu. Il y a bien du vocabulaire local, le “che” intercalé ici et là, et cet accent si particulier, mais on s'en sort à peu près. On se sent un peu à la maison, ça sent bon l'espagne. Mais pas que : on dit que la moitié des argentins d'aujourd'hui ont du sang italien, et de fait, au menu des restaurants, outre le bœuf, on voit surtout des pâtes et des pizzas. Les gens ont le contact facile, ne sont pas pressés, ni stressés.

1 comment:

  1. Quelles photos magnifiques ! Avec le changement de continent, on sent tout de suite aussi le changement de culture, d'ambiance et d'atmosphère ! De belles visites et de belles rencontres en perspective !

    Profitez-en bien !

    Bizzz

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